Près de la presqu’île de Rhuys, la table de Yann Le Divellec se réserve 48 heures à l’avance. « Je pose trois questions : viande ou poisson ? Y a-t-il quelque chose que vous n'aimez pas ? Qu'est-ce qui vous ferait plaisir ? À partir de cela, j'imagine un menu qui ne sera dévoilé qu’au moment de le servir », explique Yann Le Divellec. Tradition familiale oblige, le poisson et les coquillages dont les Coques tiédies à la vinaigrette de tomates et dés d’avocat ont la cote, mais pas seulement. Les produits du terroir sont aussi en vedette, notamment le canard tel le Filet rôti au naturel et sa compotée de légumes. D’ailleurs, pour le chef, le meilleur est encore de les associer : Mille-pages de chair de crabes et de foie gras, Thon Rossini, Nage de palourdes au foie gras, … Des créations d’un jour, toujours terriblement osées. L’imagination de cet ancien élève de l’école hôtelière, aujourd’hui conseiller pour l’agroalimentaire, n’a pas de limites. Les fraises sont poêlées à l’huile d’olive, les filets de cabillaud ayant mariné au moins 24h sont cuits à table sur une ardoise chauffée à 300° au four, … Seule constante, les produits sont bretons comme il se doit : maraîcher local, huîtres de Pénerf… Servie sans cérémonial, la table est dressée selon le temps dans la salle à manger, sous la serre ou dans la cour au milieu des rosiers et des hortensias.
Après une dizaine d’années aux côtés de son père Jacques Le Divellec cuisinier étoilé aux commandes du restaurant parisien Le Divellec, très prisé des politiques comme des peoples et de l’hôtel Le Yachtman à La Rochelle), Yann prend plaisir à son tour à ouvrir sa cuisine en toute simplicité et à partager ses recettes. La table n’est encore connue que des initiés… mais attention le bouche à oreille fait rapidement son chemin.